La noire caverne

23/01/2016 09:42

Le voyage au centre de la Terre, disent certains, sent le soufre ! Cette opinion vient sans doute du fait  que c’est en partant de l’écriture runique, que les héros de ce roman découvrent l’accès au silencieux royaume d’en dessous. Les runes, nous ont été léguées par l’ancienne Hyperborée… et les nazis se les sont appropriés !

Le Sneffels abrite-t-il dans son cœur un « capsule du temps » semblable à celle de Howard Castle: une sorte de fantastique container abritant les archives d’un monde disparu ? Hyperborée est plus qu’une légende, le Sneffels livrera sans doute un jour prochain ses ultimes mystères. Nous le savons, au Pérou, certains volcans recèlent dans leur cratère des trésors offerts aux dieux. Le Yocul attend lui aussi que se réalise le dernier thème imaginé par Jules Verne. La clé de l’aventure se dissimule certainement dans le soi-disant message laissé par l’alchimiste persécuté. Verne nous l’offre, mais certains symboles ont été truqués et manipulés. Le fait est tellement voyant que les spécialistes des runes ont immédiatement remarqué la supercherie. Pour des raisons que nous devinons facilement, ils ne livrent pas  l’essentiel du codage subtil à ceux qui désireraient se lancer dans la grande aventure. Ils avouent seulement que tout le secret réside dans une répétition mathématique tournant autour des chiffres 6 et 7…C’est bien peu !

Répétitions et contradictions apparentent servent de fil conducteur à l’analyse poussée de ce texte codé.

Jules Verne a transposé un savoir caché sous la forme banale d’un récit d’aventure. Mais c’est en se servant de bases solides qu’il a composé son captivant récit. Mieux, certaines illustrations de la première édition de son livre constituent des messages codés placés sur un jeu de piste. Ces dernières ont été mises en évidence afin de guider les futurs candidats vers le but à atteindre.

Ne nous laissons pas abuser par les mirages qui peuplent cet hyperbolique voyage, nous passerions alors à côté de la vérité, totalement abusés par des illusions.

Souvenons-nous en premier lieu que l’écriture runique aurait été inventée par Odin. Il est actuellement difficile de trouver en Europe, un manuel traitant avec sérieux de ces signes étranges profondément teintés de paganisme et de panthéisme.

Le message d’Arne Saknussem affirme :

Descends dans le cratère du Yocul de Sneffels que l’ombre du Scataris vient caresser avant les calendes de juillet, voyageur audacieux, et tu parviendras au centre de la Terre. Ce que j’ai fait.     

Détails

La dernière éruption du Sneffelsyocul date de 1219. Son altitude est de 5 000 pieds. D’anciennes légendes locales font état de correspondance avec un monde underground.

Le message attribué à l’alchimiste Arne Saknussem donne une date précise à laquelle l’ombre projetée du Scataris vient s’étendre au centre du Yocul: le 21 juin c'est-à-dire au solstice d’été. Le phénomène peut être constaté jusqu’au 28 du même mois.

Le message rédigé en runes, qu’évoque Jules Verne commence par le symbole du double « M » qui signifie à la fois tombe et calice = Terre.

Le Scataris fait partie du mont Sneffels. Ce dernier est encadré par deux montagnes : une au nord, l’autre au sud.

Au centre du cratère se trouverait un bloc de granit portant en caractères runiques, le nom d’Arne Saknussem.

Verne affirme que trois chemins existent pour atteindre la galerie qui conduit au centre de la planète. Ces trois voies représentent une patte d’oie, soit la rune symbolisant l’image de la résurrection.

Les héros du Voyage au centre de la Terre arrivent en Islande sur une goélette baptisée Walkyrie…Il sont portée par la tradition germanique d’origine hyperboréenne !

Leur camp de base est installé au village de Stapi, sur la côte méridionale qui baigne le Sneffels.

On comprend immédiatement que c’est sur la face sud du volcan qu’il est nécessaire de faire débuter toute opération visant à explorer le volcan.

Dans leur marche, les héros rencontre LE VEILLEUR LEPREUX—thème alchimique fort connu mais pouvant être compris à divers degrés.

Le Stapi est une formation basaltique analogue à la Chaussée des géants, en Irlande.

Depuis quelques années, des spécialistes de l’escalade tentent d’accéder au cratère indiqué par Jules Verne. Les conditions climatiques, très difficiles en toutes saisons dans cette zone, rendent leurs investigations plus que périlleuses. Peu d’entre eux croient à la présence d’un monde souterrain mais leur appartenance à différentes sociétés « discrètes » sinon secrètes, nous laisse quand même entrevoir le but qu’ils poursuivent.
 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

Illustration graphique Christophe Villa-Mélé