L’arche d’alliance est-elle cachée dans le Verdon ?

24/02/2016 09:48

« Devenir Verdonnien ; c’est faire corps avec cette nature illuminée, c’est être initié à la lumière originelle, être initié aux mystères alchimiques de la création du Verdon, de ses Gorges et son Canyon.

Etre Verdonnien c’est savoir se dépasser pour devenir un autre homme dans un univers sublime et gigantesque, dans lequel la force, la sagesse et la beauté de cet univers minéral n’ont d’égal que les mystères de la création du monde et de nos origines. »

 

Franck Ricordel : Le Verdon---Mémoires du Grand Canyon Editions Corollys

De nombreux chercheurs estiment aujourd’hui que nous sommes à la veille d’une invention archéologique majeure dans le haut Var.

Alors que beaucoup recherchent dans le Verdon un trésor composé de valeurs matérielles, d’autres au contraire tentent de retrouver les liens qui rattachent cette région à un passé oublié par la mémoire des hommes.

Ce passé se rattache à l’Ordre du Temple et à certaines sociétés initiatiques, nées après la disparition de celui-ci.

C’est au regretté Robert Charroux que l’on doit indirectement les découvertes exceptionnelles du Verdon. En effet, c’est dans son livre Trésors du Monde que Robert parla pour la première fois du trésor de Valcros.

L’ancien propriétaire des lieux, un héros de la dernière guerre, décédé aujourd’hui, avait découvert dans un vieux livre de prières qui appartenait à son grand-père, une feuille jaunie sur laquelle figurait le texte suivant :

« Sous l’ancien château de Val-de-croix se trouve le trésor de l’Ordre du Temple. Va et cherche. Le Saint et la vérité te montreront le chemin. »

Pour les Templiers, les Gorges du Verdon formaient  un épicentre de communications astrales et ils étaient de ce fait, désireux d’y établir une colonie spirituelle interstellaire. Cette région  était et reste la représentation  sur terre des signes du zodiaque astral.

Le modeste castel de Valcros a été une ancienne possession templière, avec les restes d’une forteresse qui a été ravagée par les hommes et les outrages du temps.

Les deux tours qui le flanquent sont orientées Est-Ouest. Le dominant, un Dromadaire taillé dans la montagne veille sur ses vieilles pierres.

L’accès à Valcros n’est pas des plus aisés. Par la route, seul un bon 4 X 4 peut s’aventurer sur le chemin forestier qui y conduit.

Si l’on replonge dans les méandres du XIIe siècle, on devine vite que les templiers avaient trouvé là un lieu protégé où personnes ne risquait de les déranger.

Dans la petite chapelle du château se trouvait un tableau daté de 1715 qui représente saint Célestin en adoration devant une apparition de lumière au centre de laquelle s’inscrit le mot VERITAS.

Comme le faisait remarquer Robert Charroux : Cette demeure réunit donc le Saint et la Vérité à Val de Croix !           

Les étranges découvertes d’Alfred Weysen

Auteur de deux importants ouvrages : «  L’Ile des Veilleurs » et « Le Temple secret de l’Apocalypse », l’ingénieur Weysen était persuadé qu’une civilisation disparue avait confié aux gorges du Verdon un héritage fabuleux.

Dans ses prospections Alfred Weysen s’inspira du fameux tableau  de saint Célestin (Célestius), attribué au peintre Simon Vouet (1560-1649 ), cette toile truquée, passée aux rayons X, révèle en effet une cartographie parfaite de la région  comprise entre les Réglés ( au nord de Roubion) au village de Jabron au sud de Trigance), et , du pas de la Faille (à l’est) à la Colle de Breis (à l’est). En fait, les quatre points cardinaux exactement positionnés, les médianes tracées passant exactement par le site de Valcros.

Là, il nous faut faire une petite halte et en profiter pour remettre les pendules à l’heure. Le tableau de Célestius a été réalisé bien après la disparition de l’Ordre des Templiers, ces derniers étant passés sur le bûcher en 1308.

Il est donc possible d’affirmer que plus de trois siècles après leur martyr, une société initiatique d’obédience templière  connaissait encore les secrets des initiés aux Blancs manteaux !

En ce qui concerne le trésor supposé de Valcros, les recherches et les travaux entrepris pendant des années n’ont strictement rien livré. Aucun mystère n’a été dévoilé. Tout au plus quelques pièces de menue monnaie ont été découvertes !

Rien n’interdit de penser que le tableau-message de saint Célestius ne soit qu’un simple leurre, une sorte de piège destiné à tromper les curieux…pour ne pas dire les souffleurs, et que le message qu’il dissimule soit d’une autre importance !

Un zodiaque géant 

La découverte essentielle d’Alfred Weysen dans le Verdon fut sans doute L’ILE DES VEILLEURS .  Il s’agit d’une petite île, où se manifeste un zodiaque géant de 12 kilomètres de diamètre merveilleusement dessiné par des savants de la préhistoire. Zodiaque complété par des dessins symboliques de toutes les constellations de l’hémisphère nord ; dessiné sur le sol de cette région. Ces figures sont d’ailleurs repérables sur les cartes d’état-major se rapportant à cette vaste zone !

Curieusement ces figures matérialisées par le contraste très net des bois et des rocailles ou terre gaste, par les sentiers et chemins millénaires suivis par les troupeaux, avec une précision qui déconcerte les savants, ne peuvent être vues que par voie aérienne§ Cette technologie rappelle la plaine de la Nazca, au Pérou, où des figures géantes ont été tracées par une race d’hommes disparue.

Alfred Weysen était persuadé que sous ce zodiaque géant, une ville souterraine à laquelle des galeries piégées, aux accès actuellement effondrés, permettaient encore d’y accéder il y a moins d’un siècle, existe !
          
Comps-sur-Artuby les clés d’une énigme 

Nous avons parcouru pendant des années les paysages chaotiques et sauvages du Verdon qui se prêtent à toutes les légendes. La réalité fait cependant que les prétendants de Mystérieux Inconnu découvrent dans des environnements familiers, les traces d’une connaissance oubliée, laissées sous des formes symboliques et imagées. Dans le grand parcours initiatique que nous offre cette fabuleuse région, Comps-sur-Artuby tient une place de choix, qui nous ouvrit bien des horizons !

A Comps, l’ancienne église templière se dresse sur la colline qui domine le paysage verdoyant. A ses côtés, discrète et pittoresque datant du XIIe siècle semble avoir été édifiée à l’échelle des santons de Noël.

Un troisième sanctuaire est implanté plus bas, à deux pas du village : SAINTE PHILOMENE.C’est lui qui constitue le joyau qu’il faut absolument visiter et découvrir avec des yeux neufs et « inquisiteurs »…

Il y a quelques années le monument a été restauré, ce qui ne retire rien aux messages qu’il abrite. Là tout est symbole, marques et repères !

Les deux lieux saints qui ce sont fixés sur la colline sont évoqués dans deux vitraux par saint Jean et saint André.

Sur le mur situé à gauche du maître autel, figure l’ARCHE D’ALLIANCE.
Le coffre sacré est représenté ouvert, protégé par deux Chérubins. Sur son côté droit, on découvre le vase contenant la manne du désert et la baguette d’Aaron. Dans cet inventaire, il nous manque un élément essentiel de la tradition judaïque : LES TABLES DE LA LOI.

Rassurons-nous, elles sont fort proches, mais avant de les découvrir, il nous faut  faire une observation importante. L’artiste qui a peint l’Arche d’Alliance avec de la maîtrise et beaucoup de goût, a quand même commis une légère erreur. Erreur que l’on retrouve chez tous ceux qui ignorent la tradition hébraïque. Les barres qui servaient à porter le palladium de la nation juive sont placées longitudinalement au lieu de se trouver dans le sens de la largeur comme le stipule le Lévitique !

Puisque nous avons buté sur un détail, ne nous laissons surtout pas tromper par l’arbre qui nous cache la forêt. Le panneau mural qui nous cache sur lequel figure l’Arche Sainte est décoré de grappes de raisin. A première vue ces symboles de la connaissance et de la communion  n’attirent pas trop le regard ; C’est dommage car ils appartiennent à un MESSAGE habilement dissimulé, faisant partie d’ue sorte de jeu de piste..Ces fruits de la vigne indiquent une particularité topographique et géographique figurant sur le terrain ! Le tableau de saint Célestius a été transposé en partie ici. Ce qui confirme que depuis plus de trois siècles, quelqu’un a continué de transmettre des informations cryptées sur les secrets du Verdon.

Dans l’abside gauche située à côté de l’autel, deux statues grandeur nature représentent sainte Anne enseignant à la Vierge. La encore de subtiles manipulations ont été opérée afin de dérouter les non initiés.

Sainte Anne tient dans ses mains une Table de la Loi sur laquelle figure un texte en écriture hébraïque. Le premier mot qui le compose est BERECHIT : AU COMMENCEMENT ;

Tous ceux qui connaissent l’iconographie chrétienne ne manqueront pas d’être frappés par une particularité étrange qui attire l’attention. Sainte Anne, l’ancienne Grande Déesse de la Terre ANNA, ne déroule pas une thora, comme on la représente toujours, mais présente cette fameuse Table de la Loi.

Cette substitution a été opérée afin de brouiller les pistes mise en évidence par le tableau de saint Célestius. Ce chemin qui conduit directement à une entrée du Temple du Graal que rechercha sans succès, même en utilisant la dynamite…Alfred Weysen.

Au-dessus de sainte Anne, un vitrail attirera notre attention. Il représente une Arche, un Arc de triomphe. Si nous en croyons René Guénon, l’arc-en-ciel et l’arche sont complémentaires. Ils signifient L’Alliance avec le ciel.      

La cle de l’enigme 

Pour voiler un message, les vrais initiés ont toujours utilisé le manteau de Lumière, c'est-à-dire qu’ils ont mis en évidence un élément majeur permettant d’ouvrir les yeux à celui qui détient la connaissance. Dans cette église, le crucifix figurant sur l’autel est minuscule, mais placée bien au-dessus de la Table de Communion, se trouve une statue démesurée de sainte Philomène ; qui soit dit en passant ne figure pas dans le calendrier des bienheureux de Rome. Ici réfléchissons et souvenons-nous que la langue des oiseaux chère aux Anciens va nous mettre sur la piste, l’onomastique nous y aidant ! Il n’y a qu’une lettre de différence entre Philomène et Philomèle, or Philomèle  la fille légendaire de Pandion, roi d’Athènes, et sœur de  Procné, fut violée par son beau-frère Térée qui lui coupa la langue pour l’empêcher de parler. Elle fut vengée par sa sœur à  qui elle révéla son secret en brodant son aventure  sur une tapisserie. Poursuivies par Térée, les deux sœurs  furent sauvées par les dieux qui métamorphosèrent Procné en rossignol et Philomèle en hirondelle. Nous sommes ici en plein dans la langue des oiseaux !

Pour les amateurs de topographie et de toponymie.

Après avoir découvert l’église Sainte-Philomène de Comps-sur-Artuby, il est intéressant de prendre une carte précise de cette région. Celle des itinéraires pédestres et équestres (N°19) de la Provence   (Editions Didier et Richard) est parfaite. Cette dernière permet de retrouver des noms précis de villages et des points particuliers, illustrés dans la décoration du sanctuaire de Comps. Nous y découvrons tour à tour : ARON, LES VIGNES, LA TREILLE, LA COLLE DE LA TREILLE, LA COLLINE SAINTE-ANNE ET LA CHAPELLE SAINTE ANNE.

Il y a là plus qu’un hasard, les chercheurs auront vite fait de le comprendre en interrogeant le terrain.

Déjà, des amoureux des vieilles pierres et de la nature, comme notre ami Paul Amoros, du Moulin de Soleils, ont trouvé dans des lieux sauvages des symboles gravés sur des parois rocheuses. Ces signes, loin d’indiquer des passages balisés, portent les chercheurs à la réflexion, car ils appartiennent à un alphabet universel dont  on découvre les traces sur la Petra Pintada, en Amazonie, sur les pierres de Glozel et dans le désert du Sinaï !

Lorsque que l’on implante sur une carte les différentes points illustrés dans l’église Sainte-Philomène, on découvre immédiatement  que si l’on relie ces derniers par des lignes droites, l’image céleste du GRAND CHARIOT APPARAIT !

Recherches et prospections

Dans un document peu connu :Une commanderie Templière à Gréoux- les- Bains (Aix-en-Provence-1981), Bernard Falque de Bezaure, reprenant les travaux de l’abbé Corriol, affirme que l’Arche d’Alliance fut ramenée de Jérusalem en 1127 et déposée ensuite à l’abbaye de Sénanque à la demande des Bienheureux Bernard et Malachie.

Bien de éléments plaident en la faveur de la découverte de Bernard falque de Bezaure !

Au retour de leur mission en terre sainte, les templiers ont été les vigilants gardiens de l’Arche d’Alliance du temple de Salomon !

Une partie du codage  réalisé par les Templiers dans la géographie sacrée qui entoure Comps, nous induit même à penser que le précieux coffre sacré  repose aujourd’hui bien à l’abri non loin de la petite cité. Pour être plus précis,  dans le périmètre du village d’ARON !

Le Dictionnaire de la Bible, d’André-Marie Gérard, publié aux  Editions Robert Laffont, nous apprend :

ARCHE D’ALLIANCE : le mot « Arche » tiré du latin Arca traduit le mot HébreARON : LE COFFRE .

Le vitrail représentant l’Arche de l’église de Comps-sur Artuby, témoigne que la tradition est passée de la terre d’Israël dans les gorges du Verdon.

Le vrai mystère Templier du Verdon est sans doute résumé dans cette troublante vérité. C’est peut-être cette évidence, qui attira, quelques jours après la sortie de notre film « Le Grand Secret des Templiers », réalisé par la société Aracanae, les discrets agents du Mossad dans la région !

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

Illustration Graphique Christophe Villa-Mélé