Les trois yeux

09/04/2015 07:35

Le thème classique du voyage dans le temps, tel que repris depuis un siècle par des milliers d’auteurs de science-fiction mérite d’être exploré. Un grand écrivain français, Maurice Leblanc, imagina dans l’un de ses romans une sorte de téléviseur « transtemporel » capable de capter des images du passé et du futur.

En 1919, le père d’Arsène LUPIN, publia un bien curieux récit d’anticipation :
« Les 3 Yeux », mettant en scène l’inventeur, Noël  Dorgeroux, qui fabrique un panneau recouvert d’un badigeon de peinture gris foncé sur lequel il a représenté, trois figures géométriques ressemblants à des ronds mal faits ainsi que des triangles composés de ligne courbes. Au centre se trouve un cercle, régulier où se matérialise un rayon lumineux communément appelé par son inventeur le « Rayon B ».

Ce dernier matérialise des images conformes à nos visions actuelles grâce à une liaison établie entre nos deux mondes par les Vénusiens…

Le procédé de Noël Dorgeroux, permet de visualiser par le biais d’une sorte d’écran de télévision un programme  qui diffuse des scènes appartenant au passé.

Ce qui semble curieux, c’est que l’auteur nous dit que toutes les vues apparaissent en double : d’abord, l’image normale se trouve au dessus, et en dessous la même image  inversée, se déroule plus lentement.

Notre explication de la scène décrite par Maurice Leblanc, pourrait semblée tirée par les cheveux. Mais, cependant nous voilà bien proche du Paradoxe des Jumeaux. Ce dernier est une application des voyages dans le temps découverte par Albert Einstein entre 1918-19.

Si l’on voulait véritablement schématiser un des points cette théorie :

Ce serait d’arriver et de partir en même temps. Ce qui sommes toutes présente
un sérieux problème à résoudre, parmi tant d’autres !

L’auteur écrit :

« Regarde ce qui palpite dans les ténèbres. N’est ce pas à devenir fou ? Regarde… » (Les 3 Yeux, Maurice Leblanc – Chapitre I)

«  Nous ne vivions pas les minutes qui s’envolaient dans le présent, mais celles qui s’écoulaient dans le passé. Et jusqu’au dernier moment nous ne songeâmes qu’à savoir si Noël Dorgeroux, que nous savions mort, allait être assassiné. »

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©