Rennes-le-Château – La montagne fleurie

06/03/2015 18:31

La Colline Fleurie ou Fleury, ou Montagne des Béatitudes, est constituée d’un ensemble de personnages qui tous ont une signification précise.
Au premier plan se trouve un magot, c'est-à-dire en vieux français, une poche, une bourse ou un sac.
Ce symbole trop apparent a été placé en évidence pour tromper les souffleurs dans le but de les égarés.
Mais une phrase tirée des Evangiles s’étire sous ce tableau mural :

«  Venez à moi vous tous qui souffrez et qui êtes accablés, je vous soulagerai.

Cette simple phrase aurait fait le bonheur de Raymond Roussel, de Gaston Leroux ou Maurice Leblanc.
La « langue des oiseaux » siffle sur le Terrain fleuri.

«… vous tous qui souffrez », nous conduit au soufre le principe actif de l’alchimie, celui qui agit sur le mercure inerte et le féconde et le tue. Le soufre correspond au feu. Il est le principe générateur masculin dont l’action sur le mercure produit souterrainement les métaux…dont l’or. Son action sur le mercure produit le cinabre, qui est une drogue d’immortalité !

«… et qui êtes accablés » ou « sac à blé ». Le sac à blé va au moulin. Le Moulin est un petit hameau situé non loin d’Arques ! En argot, avoir du blé, c’est avoir du jonc, du frique, du pèse en un mot beaucoup d’argent : un trésor.

« …je vous soulagerai » ou  Soulatgé. Ce village se dresse en dessous la forêt domaniale de l’Orme Mort. Non loin du village de Soulatgé passe le ruisseau du Verdouble « qui serait finalement celui de l’homme mort » (trinque bouteille) dont parle l’abbé Boudet.

Au sud de ce hameau, nous découvrons  le Mont Redon (Montre donc), au dessous duquel passe le ruisseau de Lauradieu (L’or à Dieu ou l’or radieux).

Au sud du village de Soulatgé, en direction de l’est, coule le ruisseau des Héritiers qui va se fondre dans celui de l’Hermite passant à proximité de l’ancienne mine de l’Hermite.

Mais revenons à Asmodée, sans doute le démon perse Ashma Daeva, qui supporte le bénitier de l’église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château. Trois anges très saints sulpiciens se signent. La sentence qui figure sur le socle qui les soutient énonce : « Tu le vaincras par ce signe ».

Bérenger Saunière les avait surnommés Las Agustas (les Assemblées en languedocien ?).

NOTA : Les Agusadous est le nom d’un petit ruisseau arrosant la commune d’Arquettes-en-Val, dans les Corbières occidentales. 

Les spécialistes de la cabale phonétique se sont attardés sur la page 75 de La Vraie Langue Celtique (Edition Pierre Belfond). En effet, Henri Boudet semble y donner en quelques lignes des repères topographiques d’un intérêt certain. Il y évoque L’Arche d’Alliance et le mont Sinaï. A travers un cheminement de pensée qui lui est bien particulier, l’abbé nous invite à avoir l’œil—to eye (aï) regarder, avoir l’œil sur—quelques lignes avant, l’astucieux auteur écrit : Quarante huit jours après la sortie d’Egypte, les Hébreux atteignirent  le Sinaï. Dans ce lieu, le peuple reçut du Seigneur les préceptes religieux, politiques et judiciaires qui devaient le régir. La loi y fut proclamée au milieu des clartés fulgurantes, au bruit des éclats d’un tonnerre incessant, et dans la splendeur immense d’une montagne en feu.
Ce brillant appareil
dans la proclamation de la loi a fait donner à cette montagne le nom de Sinaï---to shine (shaïne) briller, étinceler, éclater.

Ici, Henri Boudet, l’érudit, pousse un peu loin le bouchon ! Cet homme d’église ne pouvait pas ignorer la véritable étymologie du mot Sinaï !

Certains historiens pensent que le mot « Sinaï » vient du sémitique « sen » qui veut dire dent. C’est à cause de la forme de cette montagne que ce nom aurait été donné à cette région.

D’autres estiment que son origine est « Sin », la déesse de la Lune adorée par les habitants préhistoriques du désert. En effet, le Sinaï a vu l’adoration de nombreux dieux ; entre autres, El Elyon, le Dieu Très-Haut dont Raguël-Jéthro était le prêtre à Madian.

Le mont de Moïse ou, comme les moines de Sainte-Catherine l’appellent, « Le Saint Sommet », atteint 2 250 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L’énigme laissée par Henri Boudet se rapporte à une triangulation topographique qui aurait pour code de déchiffrage : « Montre donc et regarde avec des yeux d’aigle la lumière » Montre donc, l’aigle qui a l’œil sur le col de la lumière. Soit : Carte

Dans son excellent feuilleton télévisé L’or du Diable, J-L. Fournier a frôlé de très près la véritable énigme du trésor de Rennes-le-Château. Un dépôt d’or n’est pas la seule motivation qui aimante vers ce coin perdu de France des centaines d’étrangers. Il y a autre chose, et cette autre chose a été cachée là, par une autre civilisation qui détenait une science bien en avance sur son temps. Celui ou ceux qui découvriront ce secret devront faire très attention à leur vie, car ce dépôt sacré a déjà tué !    

REMARQUE : CABBALE PHONETIQUE :

Dans « Rouletabille chez les Bohémiens » (chapitre XV), Gaston Leroux cite un personnage du nom de Lavardens, qu’un brigadier de Gendarmerie appelle : Lavardensse…Si l’avare danse, c’est qu’il est heureux. Cet Harpagon est chanceux car il connaît l’existence d’un trésor : peut-être même l’a-t-il découvert ?

Odette la bohémienne qui porte sur l’épaule gauche le signe de la Couronne, l’a sans doute guidé vers ce précieux pactole. Le signe de la couronne est Keter, la première des dix séphiroths, c’est elle, qui par l’Eclair Etincelant, conduit à Malkut, la séphira qui dans littérature rabbinique désigne la présence de Dieu et son habitation, c'est-à-dire l’Arche d’Alliance !

Avec Odette (petite Aude), nous voici entraînés sur le terrain grâce à une autre fille du vent prénommée Zina. Elle nous tend le fil d’Ariane qui nous conduit entre Camps sur Agly et le mont Bugarach, à l’Auzina

 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©
Photo de la collection privée de Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé