Un chantre nomme Richard Wagner

16/05/2016 08:30

Wagner fut l’un des maîtres du romantisme allemand dont l’ambition avouée était une promotion totale du germanisme. Pour avoir affirmé sa force  et la proclamer à la face du monde, le romantisme allemand avait besoin d’un génie surhumain, au sens nietzschéen du terme. Après une longue et difficile évolution, le compositeur le devint. En lui dormait l’esprit d’Hyperborée !

Ses biographes ont tous fait ressortir le caractère passionné du personnage, qui contrairement à bien des artistes, participait intimement aux grands mouvements idéologiques qui transformaient sa patrie. La révolution nationale qui, en 1848 éclata sur l’Europe et remit en question les gouvernements de bien des pays, trouva en lui un partisan actif et déchaîné. Cette attitude lui imposa un exil de treize ans ! Tour à Tour, il parcourut la Suisse, l’Italie et la France. Ses œuvres ne connurent pas partout le succès escompté : on sait quel accueil Paris réserva à Tannhäuser en 1861…

Sans doute Wagner a été l’apôtre du germanisme, mais y a t il un hasard dans l’inconscient des hommes. Plus ou moins, tous sont marqués par un atavisme, une sorte de programmation qui attend un stimulus libérateur. Ses sujets, Wagner est allé les chercher bien plus loin  que dans le fond folklorique, national de la mythologie allemande. Dans les racines mêmes d’une mythologie, qui seule lui permit de renouer avec la vieille tradition du Grand Nord, de retrouver le souffle originel de ces aventures héroïques qui sont à la base de la culture allemande.

Certains affirment que Nietzsche et Wagner furent les inspirateurs du nazisme. Nous devons nous porter en faux contre de telles contrevérités. Le Christ a-t-il été l’inspirateur des tortionnaires de l’Inquisition ?

La grande force de ce musicien fut de composer des thèmes envoûtants, une sorte de magie incantatoire qui transposée en sons, semble nous parvenir des profondeurs de la terre, de la Nuit des Temps ! Ses opéras ne laissent personne insensible, même si Nietzsche a écrit :

« Wagner est un névrosé. Sa musique est une musique de malade. Elle triomphe avec les nerveux, les femmes et les adolescents. »                                       

(Le cas Wagner)

 

Jugement excessif prononcé par celui qui affirma que Dieu était mort et qui prêcha la philosophie du surhomme !

Les grands archétypes du passé dormaient au plus profond de l’âme de Richard Wagner, il eut le grand mérite de les matérialiser en harmonies.
Le Dr Eghon Guhr, un des porte-parole de l’Ordo templi orientis ne s’y est pas trompé lorsqu’il a écrit :

«  C’est à Wagner qu’il était réservé dans la Tétralogie et Parzifal, d’exprimer les derniers secrets de l’humanité et leur solution, c'est-à-dire l’apothéose de l’instinct dans l’accomplissement d’un mystère sacré.»

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

 

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