Vers une dictature mondiale

15/06/2015 09:07

Au cœur de notre société multiraciale et multiconfessionnelle nos dirigeants ont totalement manqué d’ambition. La principale faille des hommes de notre génération est d’avoir érigé les droits de l’homme en une religion sans devoir. Ignorance inouïe et signe d’infantilisme. Nombreux sont ceux qui s’imaginent maîtres de leur destin et à la fois victimes ! Ainsi dans la difficulté ou grâce à l’obstacle, recherchent-ils toujours des responsabilités ailleurs. Ils désignent des boucs émissaires. Et ils exigent faute de pouvoir en appeler encore à un Dieu de plus en plus contesté, des protections renforcées.  

Nous devons reconnaître que les trois quarts des exclus ont des revenus inférieurs au seuil de la pauvreté. Ceux-ci proviennent des prestations sociales. La mise à l’écart du travail, du logement, de la santé sont autant de handicaps conduisant à une marginalisation dangereuse.

Le cumul de ces difficultés sociales est associé à un handicap culturel. Plus de 20% de ceux qui ne trouvent aucune place dans notre société n’ont jamais lu un livre !

Cette situation de parias isole les individus, fragilise la famille et conduit souvent  aux ruptures même si la structure sociale demeure encore le premier maillon d’entraide. Beaucoup de jeunes désocialisés refusent d’occuper des emplois subalternes mal rémunérés. Certains secteurs de l’hôtellerie ou de l’artisanat manquent totalement de main d’œuvre.

Les crimes et délits, qui résultent de cette paupérisation et de cette non- adaptation à notre société, sont en constante augmentation, la violence urbaine dans laquelle les mineurs prennent une part active, constitue une réalité irréfutable. Ces actes d’incivilité se déroulent très souvent en milieu scolaire. On assiste à une augmentation de la violence, avec hausse des vols, coups et blessures volontaires et des menaces de chantage dans de nombreuses banlieues.

La brutalité anti-policière atteint dans certaines zones un niveau critique tel que toute intervention, quel qu‘en soit le motif, même au titre des secours, est propre à dégénérer en affrontements.

Tous les réseaux de transports français ont à faire face à des atteintes physiques contre les machinistes ou les contrôleurs. Les pompiers servent souvent de cible à de jeunes voyous sans repères !

La drogue stimule parfois la haine que de nombreux jeunes ont contre notre société. Tous les quartiers ne sont pas atteints de manière identique, mais la consommation de stupéfiants est présente partout. La dérive d’un quartier vers les stupéfiants s’accentue  lorsque la prise d’héroïne marque sa présence par de seringues abandonnées, des garçons et des filles aux yeux hallucinés ayant des attitudes hagardes.

De nombreuses pharmacies et des cabinets médicaux ont été attaqués par des drogués en manque. C’est dans les Bouches-du-Rhône et les départements de l’Ile de France que le phénomène est le plus sensible. De nombreuses officines ont fermé, des médecins se sont retirés de ces quartiers à risque.

Souvent la paix sociale s’instaure dans ces zones, car la présence policière  se fait discrète. Les trafiquants y ont instauré une économie parallèle, impliquant des jeunes désœuvrés, qui deviennent de moins en moins visibles et paient parfois de lourdes peines de prison pour leurs aînés.

Le développement d’une économie parallèle et d’une dérive mafieuse, via le trafic de drogue provoquent une ethnicisassions des cités, un replis communautaire et la construction d’une identité islamique dans ses formes les plus radicales. Elles pourront un jour ou l’autre déboucher sur un risque terroriste. Il faut que nous soyons conscients que l’Islam est en train de devenir la religion des exclus de la société de consommation.

La délinquance n’a cependant pas de couleur, ni de religion. Elle touche toutes les communautés et gangrène notre microcosme comme un cancer pernicieux aux métastases invisibles.

Malgré de beaux discours et des mesures qui se veulent salvatrices, le mal progresse, la France du ghetto et du communautarisme nous attend. Dans les quartiers qui cumulent tous les handicaps sociaux, toutes les difficultés, au carrefour de toutes les exclusions, la violence se banalise, s’étend et se diversifie.

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

 

 

Images :

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