A la recherche des mondes oubliés

02/07/2016 17:57

 

La terre a une histoire rythmée par des changements climatiques et des catastrophes géophysiques de toute sorte.

Sur les pentes des montagnes qui entourent le lac Titicaca à   3 000 mètres d’altitude il est possible de trouver des traces fossilisées de végétation marines. D’autre part, l’eau du lac présente un degré de salinité  particulièrement élevé. Des indices ont donné depuis longtemps aux savants que cette région du monde se trouvait autrefois au niveau de la mer. La submersion du continent atlante ne suscita-t-elle pas corrélativement le soulèvement d’autres parties du monde ?

Toute l’Amérique du Sud recèle des vestiges non explorés.

En 1925, le colonel Percy Harrison Fawcett disparut dans la forêt du Mato Grosso. Lors d’un précédent voyage en Amérique du Sud, il était entré en possession d’une carte signalant  l’emplacement d’une cité perdue. En tant qu’ingénieur et cartographe militaire. Fawcett prit l’information au sérieux. Cette vieille carte comprenait en outre les plans d’une cité entourée de murailles. De plus, il avait pu consulter un ancien document en très mauvais état (manuscrit n° 512, archives de la Biblioteca Nacional de Rio de Janeiro) mentionnant l’existence de cités au cœur de la forêt amazonienne. L’explorateur portugais qui avait rédigé ce manuscrit rapportait qu’elles étaient bâties  à l’aide de pierres gigantesques  et qu’on pouvait y voir des temples magnifiques. Au centre de l’une de ces villes, se tenait une haute statue de pierres gravée d’hiéroglyphes issus d’une langue inconnue. Ces cités avaient été endommagées par des tremblements de terre.

Fawcett était persuadé qu’il s’agissait de ruines de l’Atlantide. Il pensait aussi qu’au cœur  de l’Amazonie s’ouvrait un passage donnant accès à un royaume souterrain.

Pour obtenir le financement de son expédition, l’explorateur avait rédigé à l’attention de la Société royale de géographie de Londres un rapport dans lequel il disait :

«  La rumeur court de l’existence d’une tribu étrange dans l’intérieur du Matto Grosso. Les témoignages des faits sont faibles. J’ai cependant rencontré une demi-douzaine  d’hommes qui jurent avoir aperçu des indiens blancs avec des cheveux roux. Un grand nombre de gens ont entendu  parler d’eux. Il y a bien des choses curieuses cachées au fond de la forêt amazonienne. On entend parler de ruines et d’animaux préhistoriques, de larges pistes qui n’ont pas encore été reconnues. Il court naturellement toujours de fables au sujet des lieux inexplorés, mais il ne faut pas oublier que les pygmées d’Afrique et l’okapi ont longtemps été des êtres légendaires. »

Peu avant son départ Fawcett déclara :

«  Il y a une chose dont je suis sûr : la clé du mystère des civilisations anciennes d’Amérique du sud et peut-être celle de la préhistoire est à notre portée si nous savons localiser ces cités antiques. J’ai la certitude que les ruines de cités plus vieilles que celles d’Egypte se trouvent à l’intérieur du Mato Grosso. »

Dans son dernier message expédié depuis le camp du Cheval Mort situe dans le bassin du Rio Xingu, l’explorateur affirmait qu’il était sur la piste d’une cité en ruines située sur le bord d’un grand lac. On ne revit jamais les membres de l’expédition.
 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

 

 

 

Images :

bolivie-photos.tripod.com/titicaca

www.britannica.com/EBchecked/topic-art/78101/..

www.imaginaire.ca/BobMorane/DictionR-EF.htm

www.altiplano.com.br/0707kaiapo2.html