Jules Verne et les « invisibles » Quand l’auteur du château des Carpathes, Evoque l’holographie au XIXe siècle !

04/10/2015 11:05

Nul ne nie aujourd’hui, que Jules Verne fût en rapport très étroit avec une société savante à caractère initiatique, qui lui communiqua des informations sur des technologies très en avance sur son temps.

Certains supposent que c’est le capitaine Pierre-Jean Piquelin, un nantais, commandant de la Jeanne Galante qui l’introduisit chez les « Invisibles » Ces derniers, pour la plupart des grands marins et des armateurs, transmirent à l’auteur des secrets que l’on redécouvre aujourd’hui en relisant avec attention les œuvres de Verne.

A ce titre, Le Château des Carpathes ne manque pas de nous interpeller ! Dès le dix-neuvième siècle, l’auteur évoque une curieuse invention : l’hologramme qui est le produit de l’holographie. Aujourd’hui, un hologramme représente une image en trois dimensions qui est comme « suspendue » dans l’air !

Dans son roman Le Château des Carpathes, Jules Verne décrit par le détail cette merveille de la technique.

Le scénario du Château des Carpathes se déroule en Transylvanie, dans le village de Werst, à quelques milles au sud de la chaîne des Balkans, sur la frontière de la Hongrie  et de l’Empire ottoman. Là, est implantée une sorte de citadelle maléfique presque ruinée, enracinée sur la croupe isolée de Vulkan, donc sur le plateau d’Orgall. Autrefois Rodolphe le Noir, baron de Gortz régnait sur ces lieux.

Le passé du château des Carpathes semble lié à un arbre séculier, un hêtre nous dit qu’il n’a plus que trois branches image symbolique d’ELHAZ, rune de protection ou d’avertissement !  

Un beau jour, un berger remarque que les vestiges de la demeure semblent à nouveau habités. Il s’en échappe de la fumée, signe d’une présence humaine. Très vite, il rapporte la nouvelle au village au sein duquel circulent des croyances et des légendes affirmant que le château est hanté et que des spectres viennent la nuit pour l’occuper. Lors d'une réunion des villageois dans l'auberge  locale, une voix venue de nulle part sème le trouble te provoque la peur. Cette taverne a pour enseigne " Au Rois Mathias" et curieusement  son patron se nomme Jonas ! En quelques mots, Jules Verne nous incite à relire la Bible, notamment le Livre des Macchabées et surtout à méditer sur le signe de Jonas, ce texte imprégné d'un symbolisme au diverses clés !

Un spectacle étonnant

Mêlons-nous aux personnages du roman et à travers leurs visions, assistons aux étranges phénomènes  qui surviennent  autour d'eux. Les ruines sont frappées de phénomènes étranges. La vieille cloche de la chapelle du château tinte seule et à la volée, elle semble agitée par le Diable lui-même ! Mieux d'étranges lueurs spectrales surgissent des profondeurs de la nuit et des monstres de feu se matérialisent dans le ciel, à la verticale du lieu maudit. Des personnages à l'aspect cadavériques, faces blafardes, joues verdâtres et cheveux semblables à de la mousse moisie se matérialisent par irradiations dans le ciel.

Alors que la population est totalement désemparée devant  ces fantasmagories, apparaît le héros du récit, le jeune comte Frantz de Télek, un noble issu de l'une des plus anciennes et des plus illustres familles de Roumanie, voyageur errant qui cherche à oublier la mort de sa fiancée. Très vite, il va juger la situation irrationnelle des lieux. Immédiatement, il sera frappé par le nom du propriétaire du mystérieux château: Rodolphe le Noir.

Bien décidé à percer le mystère qui bouleverse les pauvres habitants de Werst, il va monter une expédition qui aura pour but d'exorciser la montagne ensorcelée. Quelques hommes l'accompagnent. Au moment où ils pénètrent dans les ruines, pour accéder au donjon, l'un d'eux touche la chaîne du pont-levis. Tous sont alors foudroyés par une terrible décharge électrique et projetés au fond d'un fossé. Pétrifiés, ils sont incapables de faire un seul pas. Une main invisible semble leur enserrer les chevilles, les immobilisant comme des statues de sel.

- Jules Verne -

 

Ici, nous retrouvons le génie de Jules Verne et son esprit d'anticipation. L'écrivain qui se tenait journellement au courant des progrès de la science et des découvertes qui l'accompagnaient. Il n'ignorait rien des travaux de Nicolas Tesla (1856--1943), ni des inventions d'un génie nommé Thomas Edison. C'est sans doute à ses deux chercheurs qu'il emprunta l'idée d'une électrocution foudroyante de Franz de Terek et de ses amis.

Souvenons-nous qu'en 1898, Tesla attacha un oscillateur piloté par quartz à un pilier de fonte qui traversait un immeuble de New-York. Celui-ci se mit à vibrer si fort que de nombreux locataires crurent à un tremblement de terre ! Le talentueux inventeur venait de découvrir "l'effet de résonnance", quelques coups de marteau pulvérisèrent le quartz, et le phénomène s'arrêta immédiatement. 

Ou l'auteur nous dévoile quelques secrets

Avec subtilité, Jules Verne nous entraîne dans des confidences surprenantes où l'amour et le mystère s'allient allègrement. Il nous apprend que Franz de Télek s'était épris d'une célèbre cantatrice "La Stilla" (ou L'Etoile):

"(…) Alors âgée de vingt cinq ans c'était d'une femme d'une beauté incroyable, avec une longue chevelure aux teintes dorées, ses yeux noirs où s'allumaient des flammes, la pureté de se traits, sa carnation dorée, sa taille que le ciseau d'un Praxitèle n'aurait plus formée plus parfaite."

L'Esméralda de Victor Hugo était la Vénus du soir, la Stella du Château des Carpathes symbolise l'étoile matutinale…

Cette beauté était également convoitée par le baron Rodolphe de Gortz, son rival. Ce dernier était toujours accompagné de son âme damnée et inséparable acolyte, le physicien "Orfanik", le maître d'œuvre qui organisait les supercheries nocturnes dans les vestiges du château des Carpathes et qui affolaient la petite communauté du village de Werst.

Il faut relire avec nos connaissances du XXIe siècle, cet ouvrage rédigé, il y a plus de 116 ans. Verne nous donne l'explication des voix entendues à l'auberge du Roi Mathias. Le phénomène put être réalisé grâce à l'intervention du téléphone !

Au chapitre quinze de son roman, il nous apprend que lorsque deux personnes conversaient ensemble, elles  pouvaient même se voir dans des glaces reliées par des fils…sous cette idée pointait l'invention du visiophone qui est actuellement active sur plusieurs réseaux mondiaux, et les vidéos-conférences qui s'échangent à travers les  différents continents !

Mais un détail encore plus frappant nous pose question. Il s'agit de la vision que Franz eut de son grand amour, sur le donjon du château : Stilla lui apparut, les cheveux dénoués, enveloppée d'un long vêtement blanc, se tenant immobiles les bras dirigés vers le jeune homme. Cette apparition s'effaça brusquement comme si un projecteur venait d'être coupé. En relisant Jules Verne, il est impossible de ne pas penser immédiatement à une projection holographique et à imaginer que la voix qui émanait de cette image n'était qu'un enregistrement phonographique. Toute cette mise en scène fantastique étant l'œuvre de l'infâme Orfanik, le suppo du héros noir, le baron de Gortz.

Les ouvrages de Jules Verne conservent  jalousement dans leurs pages, parfois jaunies, des éléments, qui tels, à l'instar d'un puzzle, révèlent un savoir caché, et des connaissances de certaines technologies scientifiques qui voient ou prendront naissance  dans un futur proche.

 

- Nikola Tesla -

 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

 

 

 

- Jules Verne en 1902, cliché par Caron (Collection Weissenberg)

- Illustrations par L.Benett du Roman de Jules Verne « le Château des Carpathes »

- Nikola Tesla Photo par Tesla Mémorial Society of New York