Jules Verne et Paris au XXe siècle

04/10/2015 11:22

Quant en 1863, naît Paris au XXe  siècle, Jules Verne à trente trois ans et connaît une grande période de pauvreté et d’angoisse il désespère car aucun de ses travaux littéraire ne lui rapportent il se heurte à des refus répétés. Ses deniers fondent comme neige au soleil et trois enfants à charge…C’est une relation (Alexandre Dumas père ou fils?) qui lui fera rencontrer l’éditeur Pierre Jules Hetzel qui deviendra par la suite le mentor de l’écrivain.

Paris au XXe siècle dans lequel Jules Verne nous une description mot pour mot comme si il avait fait un séjour à notre époque comme un reporter du temps, de ce qu’est aujourd’hui notre société : la censure bien orchestrée de la connaissance que nous retrouvons déjà dans les bulletins d’informations aseptisés, censés  nous informer mais ils semblent au contraire nous perdre dans l’obscurantisme. Le plus profond. Aujourd’hui, ils nous font culpabiliser, et de préférence à l’heure des repas…

L’écrivain était-il un prophète ou un égaré du temps ? Cet amuseur d’enfants travaillait-il étroitement avec des les ombres qui lui firent accéder à une connaissance venue des frontières du futur ? Peut être des illuminés du côté obscur de la force ? Est-il possible  d’envisager un message selon lequel Verne laisse planer le fait qu’il puisse y avoir un avant et après Paris ? Sa destruction faite partie de nombreuses prophéties et de nombreux visionnaires l’on prédit ! Il faut se méfier de ce qui gronde tapis dans  l’ombre, et si 1789 faisait son come back ?

Jules Verne était-il une pièce du grand échiquier de l’univers ? En ce cas, à quel moment a-t-il arrêté la partie ? Peut-être en connaissait-il l’aboutissant : « échec et mat », quoi qu’en soit la stratégie, car il savait  que le jeu était pipé contre des êtres invisibles qui en voulaient à sa vie parce qu’ils ne lui ont jamais pardonné d’en avoir trop dit, d’être allé au-delà de ce qu’ils lui avaient demandé d’écrire ! Ou sans aucun doute d’être allé trop loin !...

Mais ne soyons pas naïfs et posons-nous une autre question : et si Lucifer Prométhée avait été le complice des Dieux et que le Feu qu’il prétendait avoir ravi lui avait été donné pour tromper et asservir la race humaine ?

En 1863 Paris sera rejeté l’éditeur Jules Hetzel qui dira « il n’y a pas là  une seule question d’avenir sérieux ! ». S’en suivant des foudres de celui-ci, Jules Verne fera disparaître son manuscrit au plus profond d’un tiroir pour l’oublier.

Trop en avance de 100 ans pour son époque on y découvre : le Fax, les ascenseurs, l’énergie électrique et électromagnétique, la souillure des villes, le Métropolitain, « Paris au XXe siècle » ne sera retrouvé que 130 ans plus tard (en 1990) par l’arrière petit fils de l’écrivain et réédité qu’en 1994.

L’histoire de Paris au Vingtième siècle débute le13 Août 1960, et débute le jour de la distribution des prix par la société Générale de Crédit Instructionnel. Jules Verne décrit cet endroit comme étant un vaste établissement d’éducation publique, celle-ci répondant parfaitement aux tendances industrielles de ce siècle. L’écrivain écrit qu’elle avait le monopole, et tenait dans ses serres tout le pays tout entier.

« Doit-on sous-entendre dans ces lignes la vision prophétique selon laquelle ce sont les grosses industries qui dirigent le pays ? »

Le Crédit Instructionnel Fonctionne depuis une trentaine d’années sous la direction financière du baron Vercampin. Dans ce roman on découvre que ce XIXe siècle, a généré une instruction quelconque qui a filtré jusqu’aux dernières couches de l’ordre social. Et que ce baron eu l’idée dès 1937, de fusionner toute les institutions de France et de fonder un immense collège dans la capitale, dans lequel l’arbre de l’enseignement pût pousser de toutes ses branches, laissant, d’ailleurs  à l’état le soin de le tailler, de l’émonder, et de l’écheniller à sa fantaisie.

Il sera intéressant de noter dans son roman Verne, nous fait la description  d’une éducation vue au rabais et pourrait  tout à fait figurer notre époque car, force y est de constater qu’en 2006, les professeurs ne se sont plus respectés et peuvent se faire agresser, parce qu’ils ont à faire à une jeunesse qui n’a plus aucun repère avec l’éducation civique, et l’éducation en générale. Nombreux d’entre eux ne savent même pas qui est Jules Verne ou bien Maurice Leblanc ? Certains autres hélas, sont issus de milieux défavorisés et non adaptés socialement.

On peut supposer alors que l’écrivain avait eu en 1860, une vision, celle d’une société en dérive totale, « la notre », endiguée de plus en plus dans la précarité au profit de groupes peu scrupuleux aux bénéfices importants et circonscris. Favorisant le peuple dans la pauvreté et l’abêtissement le plus complet en laissant comme d’habitude le soin à nos dirigeant de tailler, d’émonder et  d’écheniller à sa fantaisie,
l’opinion publique …

« Vers la fin du siècle dernier, l’école normale déclinait visiblement ; peu de jeunes gens s’y présentaient… » (Paris au XXe siècle, chapitre I).

La société que nous dépeint l’écrivain, devient amusée lorsqu’on attribue un prix de vers latin à un jeune homme, un certain Michel Jérôme Dufrénoy, qui en a été le compositeur ? Le prix attribué est le manuel du bon usinier, c’est dire deux fois la même chose pour designer un ouvrier et le conforter dans cette Optique !

C’est comme si le monde décrit par l’auteur confine l’ouvrier en bannissant l’intellectuel, des machines à produire plutôt qu’à réfléchir ! C’est l’impression qui s’en dégage des les premières pages de Paris au XXe siècle !

Le Paris décrit par Verne est celui d’aujourd’hui : infrastructures, sociétés, pollutions physique et psychique. Une capitale fourmilière, traversée par des containers, chaque jour par des individus désabusés, tout au long de la grande toile urbaine, souterraine et aérienne qu’a tissée le métropolitain.

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©