L'Egypte va-t-elle nous révéler de nouveaux mystères ?

09/08/2016 17:28

Le dimanche 27 décembre 2009, à 20h35, la chaîne de télévision France 5 a présenté un excellent documentaire : Hatshepsout, le mystère de la femme pharaon. Cette remarquable émission révéla à beaucoup un personnage haut en couleur, Zahi Hawass, le tout puissant directeur du Conseil suprême des antiquités égyptiennes. A 62 ans, cet égyptologue atypique, taillé comme un catcheur, est un homme de terrain qui entreprend souvent des recherches dans des conditions plus que périlleuses. Toujours coiffé d'un Stetson à la Indiana Jones, Zahi Hawass révolutionne depuis une dizaine d'années l'égyptologie classique.

Le grand patron du Conseil suprême des antiquités n'a pas que des amis…surtout depuis qu'il a décidé de rapatrier dans son pays les 5 000 pièces de valeur volées dans différentes tombes et temples de la vallée du Nil, par des étrangers avides de science mais parfois aussi sans scrupule !

Ces antiquités viendront seront exposées dans la vingtaine de musées que le docteur Zahi rêvent de voir naître entre le Caire et Assouan. Sollicité en permanence par des chercheurs qui rêvent de scruter la structure interne de la Grande Pyramide, ce dernier leur répond par un silence assourdissant.

Des détracteurs jaloux prétendent que Zahi Hawass se prépare à jouer un énorme coup de poker : révéler au monde les structures secrètes dissimulées sous le plateau de Guizèh et notamment aux alentours du Sphinx. Cet univers souterrain contiendrait  les traces d'une très antique civilisation, à côté de laquelle, celle des pharaons ferait figure de récente ! Comme on le devine, si ces prétendues "révélations" s'avèrent exactes, le tourisme égyptien se trouverait "boosté"  à l'échelle de la planète !

Remontons le temps, Jamblique a parlé…

Dans son récit décrivant l'initiation aux mystères d'Isis, l'auteur grec affirme:

"Le sphinx était la seule entrée réservée aux postulants accompagnés. ette entrée obstruée de nos jours par les sables et les décombres, se dessine encore entre les jambes antérieures du colosse accroupi.

Elle était autrefois fermée par une porte en bronze dont le ressort secret n'était conu que des prêtres…Dans le Sphinx et sous lui, se creusaient des couloirs communiquant avec la partie souterraine de la grande pyramide et s'entrecoupant de telle façon que, si l'on pénétrait sans être guidé, on était ramené à cette issue."

Des révélations au XIXe siècle

En 1882, à Paris, le baron d'Espiard de Colonge, un savant passionné par les anciennes civilisations, rapportait dans son livre L'Egypte et l'Océanie, qu'au midi de la grande Pyramide, et à l'ouest des profondes ruines de Memphis, existait un sérapéum et les vestiges d'un vieux portique plus ou moins enfouis et difficiles à retrouver dans les dédales du désert.

Le baron poursuivait: " Ce lieu, ajoute la légende, renferme les bouches de longues galeries par lesquelles on peut aller à des labyrinthes et à d'antiques et extraordinaires habitations dont les pyramides ne sont que les épaisses, massives et lourdes flèches étudiées. De vastes rameaux communiquant les uns avec les autres donnaient à ces constructions les apparence d'une cité souterraine enveloppée dans un abîme de substances sèches, au lieu d'être plongée sous un engloutissement par les eaux."

Le récit du baron de Colonge mérite qu'on s'y arrête, car en faisant creuser sous le Sphinx, Auguste Mariette retrouva à une trentaine de mètres de profondeur, des constructions cyclopéennes et un grand temple comprenant un vaste ensemble de chambres et de galeries, en granit et en albâtre, sans nulle inscription ni bas-relief, enseveli depuis tant de milliers d'années qu'aucun historien n'en soupçonnait l'existence.

Alors maintenant posons-nous la question : près d'un siècle après la découverte du tombeau de Toutankhamon, Zahi Hawass va-t-il offrir au monde les vestiges d'une civilisation que certains nommèrent l'Atlantide ?

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

Toutes Photos copyright Guy Tarade