Les échappatoires de nos rêves

16/02/2017 10:54

Il nous arrive de faire des rêves qui peuvent nous sembler réels parce que nous avons la sensation d’en ressentir tous les éléments qui s’y trouvent : la chaleur du soleil sur la peau, l’odeur de la brise marine sur une plage, la pluie qui tombe, le froid pénétrant, le vent qui souffle où l’impression de vivre des situations incongrues telles que : chercher son chemin dans une ville que l’on ne connaît pas où les gens y parlent une langue inconnue, de se promener dans un lieu qui nous est familier mais où la vie semble s’y dérouler différemment, d’avoir le sentiment d’être poursuivi par quelqu’un ou quelque chose d’invisible, d’avoir l’impression de voler dans les airs comme le ferait un oiseau.        
Ce sont là, des sensations que l’on a tous un jour où l’autre ressentit et qui ont posé en nous un point d’interrogation : réalité ou rêve ?

Où mènent les chemins de l’inconscient que nous empruntons chaque nuit ? Nous conduiraient-ils vers une autre perception de l’univers et de nous même ? Ou vers une autre réalité ?

Avant de répondre à ces questions il nous faudrait définir les notions de rêve et celle de réalité. Que savons-nous de l’une et de l’autre ? Basiquement le rêve = imagination et la réalité = action. Ces pensées se résument à ce que l’on nous en a toujours appris, c'est-à-dire absolument rien de concret !... Autant que la vie et la mort. L’action de vivre n’est pas volontairement liée au fait que nous respirons, et la mort en son sens ne signifie absolument pas que tout s’arrête pour un individu ?…Qui peut l’affirmer avec conviction, personne, mais on a le droit de s’interroger !

Ce sujet est aussi vaste que « les temps » qui s’étirent autour de la grande horloge universelle, que la phase du sommeil nous permettrait « inconsciemment » de traverser ou d’accéder à des dimensions parallèles. Cette action de franchissement  imprègnerait notre rêve, ce qui expliquerait le côté réaliste mais incongru de celui-ci. Parce que nous en ressentons tous les éléments qui s’y trouvent mais que notre esprit, ne les comprenant pas en totalité, n’en garderait qu’une sélection fragmentaire « Mon cher WATSON ? » Autrement dit une interprétation

Ce qui expliquerait ces sensations de malaises qui nous envahissent après « un  cauchemar » ou bien d’avoir eu la sensation d’avoir discuté avec quelqu’un que l'on a connu et qui est mort depuis longtemps et même d’avoir reconnu son odeur de peau ou son parfum…

Ces franchissements ou incursions dans ces mondes ne se feraient que sous une forme de plasma étherique (une sorte d’hologramme). Ces phénomènes de « décorporations, bilocations » ou voyages astraux (L'expérience de mort imminente ou EMI, Near Death Experience communément appelée NDE en anglais) que subissent à leur insu certaines personnes la nuit sont des sensations
décrites par les individus qui ont pu être réanimés après un coma avancé ou de mort clinique. Il sera intéressant de noter que toutes ces personnes en ont fait la même description : elles ont  eu l’impression de s’envoler ou d’être absorbées dans une spirale vers le plafond de leur chambre ou au contraire d’avoir eu la sensation d’en tomber en se réveillant brusquement sous le choc dans leur lit....Nous ajouterons également que certains individus auraient possibilité de contrôler leur propre décorporations ou voyage astral…

Depuis la plus haute antiquité, ces franchissements intemporels étaient connus des anciens. Selon la tradition tibétaine ou égyptienne, les sages accompagnaient leurs défunts dans le monde des morts.  Cette action suggère qu’elle ne pouvait se faire que dans « un état semi conscient » ou sous l’influence  de puissantes psychodrogues ou autres hallucinogènes permettant ainsi l’accès à plusieurs  dimensions, notamment celle des morts (depuis les années 1960, de sérieux travaux ont été pratiqués sur les effets du  L.S.D.)

Ces drogues, à base de champignons hallucinogènes ou bien "d’herbes", auraient la faculté de stimuler certaines parties du cerveau, rendant plus réceptif
notre conscience. Celle-ci aurait la possibilité de s’ouvrir aux différents degrés vibratoires de l’univers. Nous pouvons imaginer alors que ces fréquences sont comme les sillons que l’on trouve sur nos anciens disques vinyles, peut être nous conduisent-ils à des mondes  identiques au notre mais dupliqués paradoxalement (comme les univers fractals) à cause de nos franchissements intemporels (puisque l’action que l’on y mène est différente à chacun de nos  rêves). « Ce cheveu dans la soupe », impose une réflexion sur l’idée que nous construisons nous même notre espace-temps, cela remettrait en question la vie telle que nous la concevons.     

Pour le voyageur du temps que vous pourriez être, le simple fait de fouler l’herbe d’une époque passée ou future jusqu’à laquelle vous seriez  parvenue, fait que vous  auriez créé un paradoxe spatio-temporel, une autre réalité dans laquelle vous seriez intervenu et qui serait de toute façon « l’unique réalité » pour ceux qui la vivent.

Prenant en compte les nombreux éléments scientifiques et spéculatifs que notre article met en évidence. L’exemple du voyageur du temps pourrait très bien être appliqué à ce que nous incarnons la nuit quand notre esprit fabrique les rêves paradoxaux à l’intérieur desquels nous interagissons inconsciemment…

 

      « L’homme qui vit est un homme entouré de mirages… » (Marc Aurèle)

 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

Illustration graphique par Christophe Villa-Mélé