Les énigmes du temps

12/06/2016 16:50

Nous avons tous en mémoire le célèbre roman de Herbert George Wells La Machine à explorer de  Temps. Ce sont les auteurs de science-fiction qui les premiers familiarisèrent leurs lecteurs avec les paradoxes temporels. Utopie sans doute  leurs engins qui transcendaient le passé et se propulsaient dans le futur. Cependant leurs  histoires fascinèrent des millions de lecteurs et le cinéma s'empara vite des thèmes qu'ils avaient imaginés. Souvenons-nous pourtant, que déjà dans le cycle arthurien parmi les quarante chevaliers qui en étaient les héros, douze, réunis autour de la Table Ronde avaient pour mission de se pencher sur les arcanes des oracles passés!

Quel est l'homme, qui une fois dans sa vie n'a pas rêvé de revenir, ne serait-ce qu'un instant, sur un moment de sa vie et à en modifier le scénario. Qui aujourd'hui ne serait pas heureux d'investiguer un futur proche ou lointain, prospection qui lui ouvrirait les yeux et modifierait son actuel comportement ? Cependant, une question se pose à nous : est-ce qu'une  telle aventure ne s'avérerait-elle pas catastrophique pour l'ensemble de l'humanité ?

Comme dans une réaction atomique, une simple et futile action d'un seul être ne serait-elle pas à même de modifier notre collectif  destin ? Dieu ne joue pas aux dés affirmait Albert Einstein…or nous ignorons totalement si le Temps est linéaire, circulaire comme l'Ouroboros ou "spiralé". Une action sur ce dernier risquerait de révolutionner totalement l'univers.

L'étude des particules subatomiques a fait naître chez les physiciens, une notion chère à notre vieil ami Jimmy Guieu, celle des univers parallèles. Selon le Physicien David Deutsch, parfois une particule subatomique en déplacement change de direction sans raison observable. La portion d'univers que nous observons ne constitue qu'une partie de la réalité physique. Il ne fait aucun doute à ce jour qu'il existe des univers multidimensionnels. Il nous faut donc admettre que ces homologues interfèrent sur notre propre monde. Il existe une LOGIQUE dans la Création qui nous échappe totalement.

Le temps par exemple est subjectif et la subjectivité du temps est la chose la plus étrange que nous puissions imaginer. La notion d'évoluer dans un univers au sein duquel la logique des choses fait le quotidien de notre vie, n'est qu'une sensation engendrée par notre cerveau. Les capacités de ce dernier pourraient bien nous laisser penser qu'il nous abuse, ou censure par l'imperfection de nos sens des réalités qui nous échappent totalement.

Notre univers pourrait être lui aussi une énorme machine à penser, capable de se remettre en question et d'agir sur un binôme: Actions/Réactions, dans ce cas le futur ne serait écrit nulle part, et se modifierait à chaque seconde. Tout événement qui se produit ici et maintenant est la conséquence d'une action inscrite dans un passé court ou lointain. Il est la conséquence d'une suite de choses et d'effets. Cependant une question se pose, si nous voulons bien admettre la notion d'univers parallèles : est-ce que ces effets n'interfèrent pas sur un AILLEURS dont nous envisageons la présence, mais non la réaction. Ici, nous devons aborder un thème cher à la fiction, celui du voyageur du Temps. Toujours selon Deutsch, l'univers dans lequel ce dernier arriverait, le laisserait libre d'agir comme il le désirerait et rien sans doute n'affecterait dans l'immédiat l'univers dont il arriverait. 

Selon Stephen Hawking à qui l'on doit le célèbre ouvrage "L'univers dans une coquille de noix " le voyage temporel s'avère impossible car selon ce physicien, nous aurions déjà eu des visites de nos descendants. Ici, nous devons cependant prendre avec prudence cette affirmation, car rien ne nous prouve que ces incursions n'aient pas déjà eu lieu. Pour certains ufologues, les mystérieux objets célestes qui hantent nos cieux et atterrissent parfois sur notre sol, ne seraient pas des engins extraterrestres, au sens où nous l'entendons, mais des vecteurs spatio-temporels en mission d'observation sur notre planète. Les O.V.N.I, des stratagèmes arrivant directement de notre futur et susceptibles d'intervertir le facteur Temps, voilà une hypothèse qu'il nous faute sans doute envisager  avec beaucoup de prudence, mais également, avec un peu de modestie envers nos actuelles connaissances.

Notre logique toute humaine, nous fixe des limites, des frontières chargées de nous protéger, de nous rassurer. L'Inconnu est perçu par beaucoup comme une menace. Cependant nous devons admettre que la physique quantique nous ouvre des horizons insoupçonnés. Qu'est-ce que le Temps ? Pour de nombreux physiciens, il n'existe pas. Jean Liedloff : dans son essai Le concept du continuum : à la recherche du bonheur perdu, nous  suggère que Le continuum  ne se borne qu’au contact physique… Supposons que d'autres dimension liées au temps pourraient être accessibles par l'odorat, le son, la pensée, le sommeil et pourquoi pas la mort !   

Nos rêves, ces conspirations de la nuit, constituent des voies vers d'autres perceptions de l'univers et de nous-mêmes,  et rien ne l'interdit de penser vers d'autres réalités ! Certains états de conscience modifiés brisent les limites d'un univers rassurant et statique, pour nous donner accès à des mondes étranges où certains chamanes voyagent allègrement .Nos cauchemars nous bouleversent, mais que dire de ces rêves prémonitoires qui nous décrivent avec précision des événements que nous vivons parfois quelques jours ou quelques heures plus tard ?

Ces incursions involontaires, hors des frontières temporelles, appartiennent à des lois de l'univers que nous ignorons. Ces dernières ne se renient jamais, alors même si nous ne les comprenons pas, acceptons les et soyons assurés que la VIE est quelque chose de merveilleux, pour ne pas dire de magique ! 

"Un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu’au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l’aurore avant les autres hommes."

 

                                                                              OSCAR WILDE

 

 

Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé

Illustration par Christophe Villa-Mélé