Univers holographique ou paradoxe virtuel ?

15/06/2015 08:59

L’énigme du stockage de la mémoire et le cerveau holographique

Travaillant indépendamment dans le domaine du cerveau, le professeur STANDFORD et le neurophysiologiste Karl PRIBRAM sont aussi  persuadés de la nature holographique de la réalité.  PRIBRAM, a tiré du modèle holographique une explication permettant de résoudre l’énigme du stockage de la mémoire dans le cerveau. Plutôt limitées, les  recherches sur le sujet avaient déterminées que la mémoire était localisée localisable dans un ensemble de neurones (une partie du cerceau). L’avancée scientifique dans le domaine a permis de démontrer que la mémoire se disperse dans tout le cerveau, que si elle sélectionnait telle partie de son activité, chaque autre partie du cerveau (y compris de l’autre hémisphère) contenait l’ensemble des informations (y compris des fonctions du cerveau). La présence de l’information copiée est latente et ne se manifeste que dans certaines situations. Il pense que les mémoires sont codées, non pas dans les neurones mais dans des modèles d’impulsions nerveuses, entrecroisées dans le cerveau entier de la même manière que dans les modèles de laser une interférence légère entrecroise le secteur entier d’un morceau de film contenant une image holographique.

Il y a quelques années, au cours d’une opération on a retiré l’un des deux hémisphères cervicaux d’une petite fille. Ni sa mémoire ni ses fonctions motrices n'en ont été affectés. L’activité du cerveau s’est concentrée dans l’hémisphère restant.

En 1920, les expériences menées par Karl LASHLEY, sur un rat. Démontraient que la partie du cerveau sur laquelle on avait effectuée une ablation importait peu, car celle-ci n’avait pas supprimée le souvenir et la façon dont le rat exécutait les tâches complexes, apprises auparavant. L’expérience fut rangée au tiroir, parce qu’elle mettait en évidence « la caractéristique du tout dans chaque partie »  et que personne n’était capable d’expliquer ce curieux mécanisme.

Le cerveau humain ne serait-il qu’un hologramme ? Actuellement ont ne connaît pas les limites de la  mémoire d’un cerveau humain,  mais on sait qu’il est capable de stocker 10 milliards de particules d’informations pendant la durée de toute une vie. Cependant, un autre problème se pose : comment le cerveau est-il capable de traduire toutes les fréquences qu’il reçoit via les sens (les vibrations, les influx nerveux, les fréquences de sons, de la lumière visible…) dans le monde concret de nos perceptions (avant de trier et de les reconnaître). PRIBRAM, pense que le cerveau utilise les principes holographiques pour convertir les fréquences qu’il reçoit.

Cette théorie a trouvé un appui chez d’autres neurologistes. Notamment l’un d’eux, Hugo ZUCARELLI, a développé la technologie du son holophonique, un système d’enregistrement capable de reproduire des situations acoustiques avec un réalisme exceptionnel.

Le psychologue Keith FLOYD, déclara que : « si la réalité concrète n’était qu’une illusion holographique, on ne pourrait plus dire que le cerveau produit la conscience. Ce serait la conscience qui fait apparaître le cerveau, aussi bien que le corps… »

Ce grand problème métaphysique fut déjà soulevé en 1954, par François GREGOIRE, dans son livre sur les grands problèmes métaphysiques quand il écrivait :       

« Avant d’apprécier la valeur respective des différents systèmes qu’a élaboré l’esprit humain, examiner le fonctionnement de cet esprit humain, juger dans quelle mesure il est susceptible d’accéder à la vérité » (…) « qu’un fait, un objet, ne sont en soi ni vrais ni faux ; la notion de vérité est liée à cet acte de l’esprit humain qui s’appelle jugement, affirmant ou niant telle ou telle liaison entre les faits ou les objets. L’agrandissement de la lune à l’horizon n’est ni vrai ni faux : ce qu’on peut appeler vrai, c’est le jugement : la lune observée à l’œil nu nous semble plus grande à l’horizon qu’au méridien ; ce qu’on peut appeler faux, c’est le jugement : la lune n’a pas toujours le même diamètre. »

Les choses que l’on voit sont des modèles d’images partagées dans toutes les consciences, à l’instar de fichiers de bases se trouvant dans un ordinateur qui « fait bêtement » ce qu’on lui dit de faire (apparences, programmes, musique ou autres…), tout serait alors prédestiné. Cela soulève deux questions : qui a conçu le logiciel ? Et qui se trouve derrière le computeur ?

Les problèmes métaphysiques soulevés alors par GREGOIRE, sont les prémisses de la théorie de BOHM et PRIBRAM, sur le paradigme holographique :

« Notre existence ainsi que le monde tels que nous les percevons ne seraient qu’une illusion ? »

Selon le professeur Stanislav GROF, l’esprit fait en réalité partie d’un continuum, un « labyrinthe » qui est connecté non seulement à chaque atome, organisme ou la région dans l’immensité de l’espace et du temps lui-même, le fait que l’on soit capable, de temps en temps, de faire des incursions dans le « labyrinthe » et d’avoir des expériences trans-personnelles ne semblent pas si étrange. C’est-à-dire que des individus plongés dans un état modifié de conscience, soit par le biais de transes ou à l’aide de drogues telles que le L.S.D permettrait d’accéder à un niveau de régression sensorielle dépassant l’entendement. Certains cas ont faits la preuve d’une capacité de précognition (décrire l’avenir), ou à donner des détails sur des scènes de la mythologie.

 

Par Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé©

Illustration graphique Christophe Villa-Mélé